Un faux nom, un petit tube dans lequel sont roulés quelques dollars, de la colle pour masquer ses empreintes digitales, un gilet de sauvetage, trois boîtes de sardines, une grande bouteille d’eau, cela suffit à Fabrizio Gatti, journaliste à L’Espresso, pour se transformer en Bilal, immigré imaginaire. À partir de Dakar, il va remonter jusqu’à Tripoli, infiltré dans la route de l’émigration, afin de rentrer en Europe par la porte de Lampedusa, comme le font chaque jour des centaines de clandestins. Ce faisant, il traverse le Sahara sur des camions, rencontre des membres d’Al-Qaida, des passeurs sans scrupules, des esclavagistes nouveau modèle, et, à Lampedusa, il vit le quotidien de ces demandeurs d’asile que l’on va libérer avec une feuille d’expulsion. Feuille qu’ils se hâtent de déchirer en mille morceaux pour tenter leur chance en Italie, en France, en Allemagne…
Lucide et impitoyable, Bilal est la chronique de la plus grande aventure du troisième millénaire vécue à la première personne par l’auteur et racontée comme un récit. Ce livre exceptionnel a déjà provoqué, à sa sortie en Italie en novembre 2007, un énorme débat sur la situation des immigrés. Nous espérons ouvrir le même débat en France sur ce phénomène de société incontournable. Lauréat du Prix Terzani 2008 (le plus grand prix italien de non-fiction), Bilal a été dans les listes de meilleures ventes en Italie à sa parution à l’automne 2007.
À propos
«Un livre où l’obsession de témoigner est aussi forte que l’espoir des clandestins.» Le Monde
«Une force littéraire bouleversante.» La Croix
«Epoustouflant.» Le Nouvel Observateur
«Gatti magnifie le grand reportage.» Télérama