Iconoclaste, provocateur, politiquement incorrect, ce roman dresse le portrait d’une famille de la bonne bourgeoisie juive romaine, les Sonnino. Tout d’abord Bepy, qui à la sortie de la guerre préfère oublier le «clownesque couple» Mussolini-Hitler pour revenir à une scintillante et futile existence dans laquelle les femmes, surtout celles de ses amis, occupent beaucoup de place. Il ne comprendra jamais pourquoi son fils cadet Teo, doué et séduisant, choisit d’aller vivre «dans ce pays insensé dénommé Israël». Heureusement son aîné, Luca, s’inscrit dans la lignée paternelle : manteau croisé en cachemire, Porsche Carrera et fréquentation assidue de la business class. Quant à son petit-fils Daniel, le narrateur, issu d’un improbable mariage mixte il est pris dans un insoluble dilemme : «être juif pour les gentils» et «gentil pour les juifs». Handicap auquel viendra s’ajouter sa timidité sexuelle et son incapacité à entreprendre la belle Gaia, dans le tourbillon de la jeunesse dorée romaine.
Note de l’éditeur
«En vingt-deux ans de métier, cela ne m’était jamais arrivé. Faire une offre sur la Foire de Francfort même. Presque une règle d’or, ne pas se laisser emporter par la folie ambiante, ne pas lire la nuit jusqu’au petit matin, se donner le temps de la réflexion… Pourtant en octobre 2004 l’équipe de la maison d’édition m’a vue revenir un sourire mystérieux aux lèvres. J’avais jeté aux orties toutes les bonnes résolutions. Et tout ça parce que dans un couloir de la Foire une chargée de droits m’avait attrapée au passage et dit : “J’ai quelque chose pour toi. Un jeune inconnu à ses débuts. Tu dois le lire. Devi Leggerlo.“ Et le soir, dans ma chambre d’hôtel, vannée par la journée, j’avais attrapé le manuscrit. Le lendemain matin j’étais devant le stand de Mondadori, au moment où Emanuela enlevait son manteau.
Six mois après le jeune Alessandro Piperno avait vendu 150.000 exemplaires de son roman, défrayé toutes les chroniques et conquis la célébrité sur la Péninsule. Pas étonnant, car Avec les pires intentions est le roman que tout éditeur rêve de publier. Juste, subtil, drôle, féroce, politiquement incorrect. Qu’on l’aime ou pas, inoubliable. Inoubliable comme ses personnages, comme l’attachant et névrosé narrateur, rejeton d’un improbable mariage entre juifs et gentils, comme cette bourgeoisie romaine dont il dépeint les grandeurs et les petitesses.
Bref, je ne vous dirai que ce que qui m’a été dit à Francfort: "Devi Leggerlo"»
Liana Levi
À propos
Le livre a reçu les prestigieux Prix Campiello Premier Roman et Viareggio Premier Roman.
«Par son talent d’affabulateur ou simplement par son éloquence, Avec les pires intentions a fait une entrée brillante dans notre littérature contemporaine.» Corriere della sera
«Piperno a su créer des personnages inoubliables.»- Le Magazine littéraire
«Voici pointer un romancier qui pourrait faire de l’ombre à ces “éternels Italiens“ qui parlent trahisons conjugales, recherche du Moi, triangle amoureux commencé sur les bancs du lycée et terminé dans une quelconque communauté rurale gauche-caviar… L’homme en question est Allessandro Piperno, trente ans et des poussières.» Il Giornale
«Comédie humaine de notre temps.» Il Foglio
«Un premier roman explosif, de bout en bout jubilatoire… Fitzgerald revu par Fellini.» L’Express
«Insolent et tendre, enlevé et intelligent, en un mot: brillant.» Madame Figaro
«La bourgeoisie romaine n’en sort pas grandie mais définitivement sympathique.» Télérama
«Un roman aussi jubilatoire que Portnoy et son complexe; tout le piquant de l’humour juif allié à une hilarante verve européenne.» Librairie Ombres Blanches, Toulouse
«La voix caustique de Piperno découvre une boîte à malices pleine de frénésie, d’envie et de rire. Ouvrez-vite, c’est explosif. Le rire vous prend, le fou rire vous guette : délicieux.» Librairie L’Atelier, Paris
«Il y a quelque chose de Mangeclous dans le personnage du grand-père.» Paroles et Musique, Vannes
«Un livre décapant.» Les Cahiers de Colette, Paris
«Un premier roman remarquable par sa verve et sa galerie de personnages hauts en couleur, un plaisir de lecture.» Le Merle Moqueur, Paris