Avec les pires intentions
Iconoclaste, provocateur, politiquement incorrect, ce roman dresse le portrait d’une famille de la bourgeoisie juive romaine, les Sonnino. D’abord Bepy, qui à la sortie de la guerre préfère oublier le «clownesque couple» Mussolini-Hitler pour revenir à une existence futile dans laquelle les femmes occupant beaucoup de place. Que son fils cadet Teo, doué et séduisant, choisisse d’aller vivre «dans ce pays insensé dénommé Israël» le dépasse. Heureusement son aîné, Luca, s’inscrit dans la lignée paternelle: manteau croisé en cachemire, Porsche Carrera et fréquentation assidue de la business class. Quant à son petit-fils Daniel, le narrateur, issu d’un mariage mixte, il est pris dans un insoluble dilemme: «être juif pour les gentils» et «gentil pour les juifs». Handicap auquel viendra s’ajouter, dans le tourbillon de la jeunesse dorée romaine, son incapacité à entreprendre la belle Gaia.
À propos
«Une des voix majeures de la littérature italienne contemporaine.» Médiapart
«Un portrait désenchanté, ironique et féroce.» L’Obs
«Piperno pense mal, vise juste, mêle le fiel et le miel dans un roman corrosif.» L’Express