France, 1940. C’est encore la drôle de guerre, et par milliers les étrangers, principalement ceux de langue allemande, se retrouvent parqués dans des camps d’internement. Colombes, Montargis, et même Audierne, au bout du Finistère. Là se côtoient, dans des conditions de vie à peine humaines, des hommes que rien n’aurait dû rapprocher. Quand les Allemands rentrent dans Paris, un seul mot d’ordre se propage: «fuir». Mais pour aller où? L’Angleterre, la Palestine, les Etats-Unis? Les visas sont périmés et les nazis sont partout… Alors, les évadés hantent les routes de campagne, tombent dans des pièges, s’en tirent miraculeusement. Pour peu que l’évadé soit écrivain, pour peu qu’il ait finalement de la chance, le récit qu’il fera de cette errance deviendra un roman, d’où surgira le portrait saisissant d’une France en déroute, ambiguë et blessée, et de ces hommes traqués…