Giorgione? L’un des plus géniaux, mais aussi des plus impénétrables artistes de la Renaissance vénitienne. Sa réputation porte d’ailleurs autant sur son talent que sur le mystère qui entoure sa vie et son œuvre. Est-ce le goût de la solitude, la timidité ou l’élitisme qui le poussent à s’enfermer dans une tour d’ivoire dans sa patrie d’adoption, Venise, qui prend avec retard la voie de la Renaissance? Ce sont les années Bellini, Titien, Carpaccio. Et Giorgione, maître de Titien, y inscrit sa courte vie qui commence en 1477 à Castelfranco, en Vénétie, et s’achève en 1510, à l’âge de trente-trois ans, à Venise, lors de la grande peste. Sa capacité d’invention, son penchant pour la poésie sont autant de jalons pour la peinture vénitienne de la Renaissance et ne laissent aucun doute sur l’importance historique de son œuvre, même si le «mystère Giorgione» demeure.
À propos
«Pour en savoir plus sur cet artiste tourmenté aux allures déjà shakespeariennes, mort de la peste à trente ans et qui ne laissa qu’une petite trentaine d’œuvres, superbement mises en pages ici…» Télérama