Les Galiciens? Ce sont des taiseux selon Rafael Estevez, adjoint de l’inspecteur Caldas. Et dans la halle aux poissons du port de Panxón, les mots ne servent qu’à surenchérir lors des ventes à la criée. Impossible de tirer des pêcheurs une quelconque information, même un noyé qui gît mains ligotées sur la plage les laisse de marbre. Pourtant, sur cette côte espagnole battue par l’Atlantique, la rumeur court, silencieuse. Elle parle de naufrages, de bateaux engloutis, de vengeance des morts, d’amulettes contre le mauvais sort… Au comptoir des tavernes où se retrouvent les marins, dans le brouhaha des conversations et des parties de dominos, on peut en saisir quelques bribes. Mais difficile pour nos deux policiers de tirer le bon fil dans cet enchevêtrement d’histoires vraies et de superstitions…
À propos
«Il n’est pas interdit de penser qu’il y a en ces pages (et dans ces bistrots…) quelque cousinage entre Caldas le Galicien et Pepe Carvalho le Barcelonais.» Livres Hebdo