Branko le Hongrois, dans ses cartons, transporte un cirque. Alors des grappes d’enfants du campement tsigane où il débarque un soir le suivent comme une ombre. Pour eux, et surtout pour la petite Senija, il raconte l’histoire de la splendeur du Kék Cirkusz, le cirque de son grand-père. Avant que la Seconde Guerre mondiale et son cortège de pogroms et de trahisons ne le réduisent à ces quelques boîtes dérisoires. Il raconte avec la voix fébrile de quelqu’un qui espère avoir assez de temps pour transmettre son héritage. Aussi, quand dans ce bidonville en bordure d’autoroute, il sent par sept fois un poignard le transpercer, il ne peut se résoudre à quitter la scène. Portée par une langue aux multiples accents, à l’image de ce camp rom, Milena Magnani nous livre une épopée moderne, qui parle de mémoire, de transmission et d’espoir pour ces éternels laissés-pour-compte d’une magnifique humanité.
À propos
«Lorsque le monde est atroce, le salut peut venir d’un cirque.» Erri De Luca
«Milena Magnani – qui connaît bien le monde des Roms pour y avoir travaillé – concocte un mélange linguistique très réussi qui participe à l’atmosphère presque magique de son roman.» Le Monde
«Un récit qui tisse le présent teint aux couleurs de la marginalité, mais aussi de la vie et du désir de connaître différentes cultures marquées par un passé de guerre, de persécution, de désir de vengeance.» Le Monde diplomatique
«Une prouesse linguistique et stylistique qui donne au récit toute son authenticité.» Le Télégramme