Un voyage de trente-huit mille kilomètres, qui commencera par la traversée des États-Unis en Harley Davidson. C’est cela que Franco Antonello souhaite pour le dix-huitième anniversaire de son fils, diagnostiqué autiste à l’âge de trois ans. Andrea est un ouragan imprévisible. Lorsqu’il marche, c’est sur la pointe des pieds. Les objets, il les aime rangés dans un ordre méticuleux. Quand il veut savoir qui il a en face de lui, il l’enlace afin de sentir ce que l’autre a dans le ventre et pour cette raison ses parents ont inscrit sur ses T-shirts : N’aie pas peur si je t’enlace. Pourtant ce voyage se fera, à travers les États-Unis et jusqu’en Amérique latine, mille fois plus inattendu que prévu… Sous le regard étonné et teinté d’humour du père, Andrea caressera les crocodiles, communiquera avec les chamans indiens, embrassera les jeunes filles… et enseignera à son père à se laisser aller à la vie. Il fera de cette expérience une aventure épique, difficile et grisante, imprévisible et captivante. Comme lui, qui dit vouloir devenir, malgré tout, un terrien.
À propos
«Ce triomphe public et critique, il le doit à sa faculté de transmettre des émotions très fortes, à rendre le courage et la force d’un père capable d’offrir à son fils une expérience extraordinaire, tout en échappant au risque du voyeurisme ou du pathétique.» Le Monde (lire la suite)
«Un récit de dépassement de soi qui touche à l’universel.» Elle (lire la suite)
«Folie, diront certains, défi fabuleux, (preuve de l’amour infini et réciproque d’un père et d’un fils), diront les autres.» Le Dauphiné Libéré (lire la suite)
«Il y a des livres, comme des après-midi de soleil en hiver, qui éclairent et réchauffent.» La Vie (lire la suite)
«Un incroyable voyage.» Décision Santé
«Une épopée pittoresque et poétique.» Le Figaro Littéraire (lire la suite)
«Un récit enchanteur.» Télé Z (lire la suite)
«Un roman épique et poétique.» La Gazette (lire la suite)
«Une épopée pleine de tendresse, d’humour et de force à travers cette maladie.» Ouest France (lire la suite)
«Cette histoire vraie nous est racontée dans ce beau récit plein de vie, de respect et d’humour.» Axelle
«Un témoignage puissant sur ce que représente l’autisme, pour le malade comme pour ceux qui l’entourent.» Page des libraires, Librairie Charlemagne La Seyne s/mer (lire la suite)
«L’extraordinaire périple de Franco et Andrea à travers les Amériques est une lecture à plusieurs niveaux… Et une fable fantastique sur la nature humaine.» La Repubblica
Conversation avec Franco Antonello
Quand vous êtes-vous rendu compte de la maladie d’Andrea?
Lorsque Andrea a eu deux ans et demi. Jusque-là c’était un enfant tout à fait normal. Ce n’est qu’après la vaccination ROR que les choses ont changé et j’ai l’intime conviction que ces deux événements sont liés… L’école nous a prévenus de son comportement étrange, et pour finir il a été définitivement diagnostiqué autiste par un spécialiste, à Sienne.
Vous avez essayé des thérapies, sans doute.
Oui, bien sûr. Nous avons sillonné l’Italie, d’un spécialiste à l’autre. Et aussi l’Allemagne, le Brésil et même le Sénégal… sans succès.
Un autiste a-t-il conscience de son état?
Andrea en a certainement conscience. Il me demande de l’aider à sortir de sa maladie… ce que je ne peux pas faire. Nous l’avons initié à ce que l’on appelle «la communication facilitée». J’étais, comme beaucoup, très sceptique sur cette technique qui consiste à initier l’enfant à l’ordinateur, en accompagnant son bras. Mais au bout de cinq ans Andrea écrivait quasiment seul. Aujourd’hui, ce moyen de communication est devenu pour lui, et pour nous, très important et le livre le relate. Au terme de notre voyage il a écrit sur l’ordinateur : «Je dois apprendre à être un terrien.»
Que signifie être parent d’un enfant autiste?
Ça signifie être à contresens dans la vie. Et médiateur entre deux mondes…
Conversation avec Fulvio Ervas
Comment vous êtes-vous attelés à ce travail à quatre mains
C’est Franco qui m’a entrepris un jour dans un café. Il avait pris des notes en pensant rédiger quelque chose à faire lire à ses amis et il m’a montré des photos du voyage. Et tout en parlant avec lui, j’ai aperçu plus loin ce grand garçon sur la pointe des pieds: il semblait vouloir dévisser les ampoules du ciel. C’est cette image qui m’a convaincu d’accepter!
Et pratiquement, comment avez- vous travaillé?
Pendant onze mois nous nous sommes vus tous les vendredis. Je l’écoutais et j’écrivais. Ensuite j’ai travaillé au texte pendant un an. Pour finir, il y a eu plusieurs lectures avec l’éditeur pour éviter absolument tout chantage sentimental, toute mièvrerie. Et sur ce point nous étions tous d’accord!
C’est vous qui avez choisi le titre de l’ouvrage?
Oui, lorsque Franco m’a raconté qu’Andrea enlaçait les gens pour savoir qui ils étaient… ce qu’ils avaient dans le ventre, en quelque sorte ! Et qu’ils avaient été obligés d’écrire sur ses T-shirts cette phrase énigmatique…
Comment expliquer le succès de librairie?
Je pense que Franco parvient à transmettre dans le livre et dans les interviews qu’il donne son amour positif pour son fils. Sur le site de l’association Les Enfants des Fées sont arrivées huit mille lettres de remerciement. Et pour le reste il y a eu la presse et le bouche-à-oreille…