Vienne, en cette année 1946, brille encore de tous ses feux dans les mémoires, bien que la guerre ait mis à genoux le pays, affamé la population et détruit une bonne partie des immeubles cossus. L’Opéra lui-même est complètement calciné. Pourtant, dans les grands hôtels, les femmes recommencent à danser, cette fois avec les Américains qui occupent la ville. Y retourner, après huit années d’exil new-yorkais, constitue le rêve de Felix von Geldern et de sa grand-mère Viktoria. Mais, malgré les beaux habits sortis des malles, les retrouvailles ne sont pas à la hauteur des attentes, le cœur n’y est pas. Comment danser sur les décombres, renouer avec les anciennes amours et faire fi des compromissions, des remords, et des non-dits. Revenir, c’est être déchiré par des sentiments contradictoires: la condamnation d’un passé infamant et l’indulgence envers ceux qui sont restés…
Un grand roman sur la difficile confrontation avec une Histoire que l’on aimerait oublier.
À propos
«Ce roman établit Ernst Lothar au rang des grands écrivains de la Mitteleuropa.» La Croix
«Observateur lucide, Lothar ne se départit cependant jamais de son incroyable élégance.» L’Obs
«Dans ce roman, aussi saisissant que courageux, Ernst Lothar dit avec force le mal du pays, la culpabilité de l’exil.» Le Figaro Magazine
«Lothar montre à quel point juger un être que l’on aime est un défi pour la conscience – un défi qu’il relève magistralement.» Le Monde
«Dans la famille des grands écrivains viennois, il convient d’ajouter en bonne place le nom d’Ernst Lothar.» Le Figaro littéraire
«Au fil des pages se dessine un portrait lucide de compatriotes, qui éclaire singulièrement l’Autriche d’aujourd’hui.» Télérama
«Étourdi, emporté par l’éclat de son rêve, le héros d’Ernst Lothar cherche à racheter une dette largement au-dessus de ses moyens.»Tageblatt
«Le thème du déracinement est déchirant : comment être chez soi quand, à Vienne comme à New York, on vous demande toujours des comptes ?» La Vie
«Ce roman largement autobiographique questionne : pouvons-nous pardonner à ceux qui ont fermé les yeux sur le mal pour servir leurs propres intérêts ?» Page des libraires
«Ce roman a quelque chose d’incroyablement actuel.» Süddentsche Zeitung