Une vie en toutes lettres Correspondance
«Ne l'oublie pas, nous écrivons pour la postérité, et nos futurs éditeurs réserveront sans doute pour le dernier volume de nos œuvres philosophiques (comme on l'a fait pour Descartes, Kant, etc.) la Correspondance de MM. V. Jankélévitch et L. Beauduc.» C'est par cette phrase ironique que Vladimir Jankélévitch conclut la première lettre qu'il envoie, en 1923, à son ami et camarade de promotion Louis Beauduc. Plus d'une centaine de lettres, 137 pour la précision, suivront, et cela pendant cinquante-sept ans. Cette correspondance de toute une vie — esquisse et complément de l'œuvre de Jankélévitch — nous rend l'homme très présent. Irruption dans la destinée, effraction au creux de la personnalité, la lettre offre la perception le plus fine, celle qui va au cœur de l'être, et elle est, en cela, un inestimable cadeau offert à la postérité.